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Merci Monsieur l'Ambassadeur - Спасибо, господин посол

samedi 11 juillet 2009


Depuis plus d’un an, près d’une vingtaine de jeunes de l’aumônerie lycéenne de Pontoise, Auvers et Butry préparent avec le P. Grégor un voyage humanitaire au Kazakhstan de trois semaines au mois de juillet. “Nous nous sommes fixés deux objectifs à ce voyage”, précise Delphine Bencic, aumônière des lycéens et co-organisatrice du projet, « outre le fait de découvrir le plus vaste pays d’Asie Centrale, de visiter un ancien goulag et de s’approcher de l’Himalaya, nous y allons pour remettre en état un orphelinat, nous apporterons des jouets et des vêtements aux enfants et tiendrons compagnie à ceux qui n’ont pas eu la chance de parti en vacances”. Quant aux jeunes, “ils sont extrêmement motivés et impliqués, véritablement partie prenante du projet, cela a même incité certains à passer le BAFA. »

Dans le cadre de ce projet, a eu lieu, le jeudi 18 juin, une rencontre peu banale à l’évêché de Pontoise : Mgr. Jean-Yves Riocreux recevait en effet M. Mursal–Nabi Tuyakbayev, conseiller à l’ambassade du Kazakhstan à Paris, chargé de l’éducation et de la jeunesse, accompagné d’un assistant plus spécialisé dans les questions liées au développement du pays.
A noter que le projet des jeunes, soutenu depuis l’origine par notre évêque, et approuvé par le député présidant le groupe d’amitié franco-kazakhe à l’Assemblée Nationale, a également reçu un accueil enthousiaste de la part de M.Tuyakbaev dès l’instant où nous le lui avons soumis, il y a deux mois.
Car la venue de jeunes français, dans ce pays post-soviétique majoritairement musulman, revêt une forte valeur symbolique, et peut être vue comme un gage de la volonté d’ouverture du plus vaste pays d’Asie Centrale.
Lors de cette rencontre, le souci du dialogue œcuménique et inter-religieux est vite devenu un thème essentiel. Nous en connaissons la nécessité dans nos villes et banlieues où cohabitent des communautés chrétiennes d’obédiences diverses, des musulmans, des juifs…, et notre évêque en témoigne à travers ses rencontres fréquentes avec les responsables religieux d’autres confessions.
Le Kazakhstan, lui, se situe dans une région du monde déstabilisée par l’éclatement du bloc soviétique, et par la proximité avec des zones de conflits où les religions ont souvent été instrumentalisées pour couvrir des luttes de pouvoir (Afghanistan….). Des pays voisins ont connu la guerre civile (Tadjikistan). Et pourtant, le Kazakhstan, grand comme cinq fois la France, où vivent des personnes appartenant à plus de cent nationalités différentes a su préserver la paix intérieure aussi bien qu’avec ses voisins, tout en laissant les fidèles de toutes confessions pratiquer librement leur culte. Il faut dire que, dans ce pays où le Goulag déporta des millions de personnes, on connaît le prix de la liberté individuelle….
Le président Nursultan Nazarbaev s’est même fait l’ardent promoteur de la tolérance religieuse : par exemple en accueillant le pape Jean-Paul II le 24 septembre 2001 (soit à peine deux semaines après les attentats de World Trade Center !), reçu en pèlerin de la paix par une foule enthousiaste, incroyablement nombreuse pour un pays où la communauté catholique est extrêmement minoritaire : mais beaucoup étaient venus d’autres pays de la région, et même des non chrétiens : la paix n’est-elle pas une aspiration universelle ?
Et surtout, le Kazakhstan accueille régulièrement, depuis 2003, un Congrès des leaders des religions mondiales et traditionnelles (prochaine édition les 1er et 2 juillet 2009), où sont représentés aussi bien les grands monothéismes que les religions asiatiques (hindouisme, bouddhisme, taoïsme…) et les religions traditionnelles d’Asie ou d’Afrique. Avec un objectif clairement énoncé : œuvrer pour la prévention des conflits et substituer partout la culture de la paix à l’idéologie de la confrontation, grâce au dialogue et aux engagements communs.
D’ailleurs, ce Congrès se tient dans un bâtiment édifié tout exprès : le Palais de la Paix et de la Concorde, dans la toute jeune capitale Astana, ville d’architecture tout aussi futuriste.



Et c’est tout naturellement en abordant les thèmes liés à l’avenir que s’est conclu cette soirée du 18 juin à l’évêché de Pontoise: le renforcement des liens avec l’Union Européenne, et en particulier avec la France (suite à la signature, en 2008, d’un traité bilatéral de partenariat stratégique), les programmes de coopération en matière de haute technologie, de recherche, d’enseignement supérieur…
C’est dire si les jeunes, lycéens et étudiants, qui ont participé à cette soirée se sont sentis concernés par les pistes ouvertes au fil de la discussion… Et d’autant plus impatients d’y aller voir par eux-mêmes !
Rendez-vous à l’automne pour le compte-rendu du voyage.

Delphine Bencic
Juillet 2009

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